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BOVARY

Mise en scène par Jean Simon Traversy

Un texte de Tiago Rodrigues

ÉQUIPE DE PRODUCTION

Assistant metteur en scène                                                  Mickael Paré
Conceptrice d'éclairage                              
                        Noémie Fournier  
Conceptrice sonore                                  
                       Océane Savoie
Conceptrice d'accessoires                        
                       Victoria Laberge
Directeur Technique et de Production                                 Heldy Zack Soupraya      

Présenté à la Salle Léon Ringuet, au Cégep de Saint-Hyacinthe

MISE EN CONTEXTE

LE RÉSUMÉ D'UN RÉSUMÉ

MOT DU METTEUR EN SCÈNE

Le Portuguais Tiago Rodrigues campe Bovary lors du procès de Gustave Flaubert en 1857. Eh oui, Gustave Flaubert a eu un procès! Je ne le savais pas. À la sortie de Madame Bovary, son auteur a été critiqué pour le contenu du roman jugé immoral et offensant. Flaubert a été accusé plus précisément d’outrage à la morale publique et religieuse. Et tout ça parce que son personnage d’Emma Bovary voulait être libre et vivante. Gustave Flaubert a défendu ses droits contre cette tentative de censure. Il s’est tenu debout et il a fait noter tous les mots du procès. Pour qu’on n’oublie pas. Et parce que c’est dans les mots de nos ennemis qu’on trouve les plus beaux éloges. Il s’est défendu. Les artistes doivent défendre leurs idées. Et il a gagné. Les interprètes, qui sont devant vous ce soir et qui amorcent la dernière année de leur formation, vont défendre leurs personnages. Iels vont défendre les mots qui les traversent. Iels joueront le désir, la violence, l’extase. Les Adelphes, nom de cette super cohorte, ont une grande complicité. Ensemble, le groupe questionne, cherche et découvre. Ensemble, iels sont immensément fort.es. Ensemble, ce soir, iels vont défendre ce spectacle. Merci et merde à toute l’équipe pour cette première sortie de votre troisième et dernière année! Vous m’avez beaucoup appris. Le temps a filé dans le plaisir et votre énergie contagieuse ne fait que commencer à irradier. Merci à vous d’être là! Nous avons besoin de vous.

RÉSUMÉ

En 1989, l’écrivain britannique d’origine indienne Salman Rushdie est l’objet d’une loi islamique exigeant sa mise à mort pour s’être supposément livré dans l’un de ses romans à une caricature de Mahomet. Le 12 août 2022, il est poignardé et grièvement blessé. En France en 2020, Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie, est décapité devant son collège par un islamiste radicalisé pour avoir tenu des propos malveillants. Aujourd’hui surveillés par des « démineurs éditoriaux », qui traquent les passages susceptibles de heurter les sensibilités, éditeurs et écrivains sont amenés parfois à se censurer. Ces atteintes à la liberté d’expression ne datent pas d’hier : en 1856, Flaubert publie Madame Bovary et est alors accusé d’«outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». C’est ce procès que

fait revivre Tiago Rodrigues dans Bovary, une pièce qui entremêle procès-verbaux des audiences, extraits du roman et correspondance de Flaubert.« Un art qui ne montre que ce qui es bon, voilà ce qui est véritablement immoral. Ce n’est même pas de l’art. Si on bannissait toute la littérature qui montre ce qui est mauvais dans le monde, les bibliothèques seraient vides. » Sénard, avocat de la défense Actuel directeur du prestigieux festival d’Avignon, Tiago Rodrigues est auteur, metteur en scène et comédien, en plus d’être directeur artistique depuis 2014 du Théâtre National Dona Maria II à Lisbonne, l’un des plus anciens et prestigieux théâtres du Portugal. Avec Bovary, il propose un voyage fascinant au cœur de l’écriture, de ses enjeux moraux et même politiques. Comme on l’a écrit lors de la création de l’œuvre en 2016, voilà un «théâtre d’idées, certes, mais un théâtre sans sécheresse aucune. Au contraire : ailé, vif, malin. » C’est Jean-Simon Traversy qui dirigera cette production. Diplômé en interprétation du Conservatoire d’art dramatique en 2007, il s’est vite consacré à la mise en scène et il est nommé en 2017, conjointement avec son complice David Laurin, directeur artistique de Duceppe. Il signe pour la première fois une mise en scène à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Nous sommes très heureux de l’accueillir.

APERÇU

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