ÉCRITURE
EXTRAITS DE TEXTES
POÈME
PIÈCE DE THÉÂTRE
HISTOIRE
voici quelques mots écrits par moi-même, tirées d'histoires, d'essais, de pièces de théâtre et de poèmes m'appartenant.
Il y a quelque chose de beau dans le mot Lumière que vous avez oubliés de mentionner.
Quelque chose... comme cette douce tonalité imitant l’ébriété d’un jour d’été.
Quelque chose de bien médiocre en photo, et pourtant...
D’inutile une fois les souvenirs dissipés.
Quelque chose qu’on entretient qu’une seule fois dans une vie.
Quelque chose dans la lettre L qui s’assèche déjà entre mes lèvres.
Quelque chose qui m’enlève le goût, à chaque bouchée d’allergie.
Que ma langue engourdisse mes pupilles faussement vierges.
Que mes os se brisent d’eux-mêmes, se réjouissant de ma maladie.
Quand je dis malade je veux dire complètement fou.
Et à la folie j’envoie le synonyme d’un humain surinvesti.
Car si tous les rêveurs sont des artistes,
Ceux qui sommeillent présentement dans la salle sont des génies.
Car jamais un de ceux-là n’ont vu en une entracte une pause,
Jamais un de ceux-ci ne sont passé à autre chose.
Remarquez même que depuis le début,
Aucun d’entre eux n’ont ouvert les yeux.
Déformés par le désir capricieux de réinventer le monde,
Ils tentent en ce moment même de se l’approprier.
En voilà un lien entre le rêve et l’artiste,
Aucun des deux n’aura de contrôle sur son autre moitié.
Et si cette petite vague de dévotion pouvait être vécue à petite dose,
Considérez que la moitié d’entre nous souriraient déjà d’une overdose.
Puisqu’il n’y aura jamais suffisamment de place entre mes lèvres,
Pour exprimer toute la douceur dont le théâtre m’engraisse.
Jamais suffisamment de place entre les lettres,
Pour emprisonner toute la douleur dont le théâtre s’entête.
Jamais suffisamment de place entre les sièges,
Pour y placer toutes les personnes qui chaque jours l’harcèlent.
Tous les rêveurs sont des artistes
POÈME
Heldy Zack Soupraya
PIÈCE DE THÉÂTRE
Narrateur (Kalki) : Inanna était une fleur. Son existence était tout à fait justifiée. Entre un chêne et quelques branches, elle servirait d’engrais une fois l’automne arrivé. Malheureusement pour nous, furieuse d’entamer un nouveau cycle, Inanna se laissa tenter par le bruit. Au loin un chaos sans plus résonnait en elle. Il s’agissait d’une fête à laquelle elle n’avait pas été invitée. Personne ne l’avait aimée suffisamment pour s’intéresser à elle.
Narrateur (Guidé) : Inanna était une femme. Transformée en fleur par un marginal, personne ne connait véritablement la cause de son mal, à par son malfaiteur. Conquis par sa médiocrité suffisante pour se remonter, lui-même l’enferma dans une destinée préfabriquée. L’arroser et prendre soin d’elle tous les jours n’était qu’une simple preuve d’amour, certains pensent qu’elle-même le souhaitais.
Kalki: Mais non. Inanna était une fleur.
Amar’e : Hier j’ai entendu dire qu’elle servait le thé.
Ishar : Était-elle fleur avant d’être femme ou femme avant d’être fleur ?
Amar’e : Existait-elle vraiment ?
Guidé : Inanna était une salope.
Kalki le reprenant : Une fleur innocente.
Guidé le coupant : Une salope.
Amar’e : Qui aimait le thé.
Kalki : Elle était conquise par la fête et peut-être un peu jalouse des autres, certes. Elle avait pris racine trop loin pour pouvoir apprécier l’ambiance. Son désir de participer aux festivités toucha profondément ses admirateurs possédés par la volonté de lui faire plaisir.
Guidé : Un incompris qui passait par là la cueillis... et une fois qu’elle ne servit plus à rien...
Kalki : On décida de la recycler.
Guidé : Pardon ?
Kalki : On la recycla.
Guidé : Voyons, c’est n’importe quoi !
Kalki : Ses pétales devinrent mains et ses ronces des os. Son cœur pris la place de sa tête et son âme tomba par mégarde de ses yeux, atterrissant doucement dans le creux de son cou. En quelques secondes, elle devint femme et plus rien ne pouvait l’empêcher de se déplacer.
Guidé : Mais en faisant ainsi trop vite, ses sens eux n’eurent pas le temps de prendre racine. Son torse se contracta douloureusement vers l’avant pour combler le manque et elle perdit le droit fondamental d’entendre, de voir et de communiquer. Elle qui aurait pu rester là, à attendre de reprendre joie avec la terre, décida de ramper vers une soirée auquel elle n’avait pas été invitée.
Kalki : Une fois sur place, se déplaçant en tâtonnant le sol à l’aveugle. Tous ceux qui auparavant l’avait nargué sous sa forme initiale la laissa entrer par pitié. C’est pitoyable qu’elle s’amusa auprès des autres fleurs qui jamais n’auraient usé d’un tel souhait. Par envie d’être accepté, personne ne devient femme.
Noir.